pompe à huile

Voici la recette de la pompe à huile, l’un des 13 dessert de la tradition provençale.

Ils sont treize, comme le nombre de convives de la Cène (NDLR. Dernier repas que Jésus Christ prit avec les douze apôtres, le soir du Jeudi Saint, la veille de sa crucifixion).

Treize desserts, dont les premières traces écrites se retrouvent dans les années 1920, bien que l’abondance des desserts de Noël soit attestée depuis la fin du 18ème siècle, entre autres dans des ouvrages détaillant surtout les habitudes culinaires marseillaises. Depuis, cette tradition est restée très ancrée en Provence et donc, dans la Drôme.

A l’origine, les treize desserts se dégustaient au retour de la messe de minuit. Aujourd’hui, ils sont consommés après le repas de la veille ou le jour de Noël.

Et justement , c’est bientot le 24 décembre. Alors, en clin d’oeil à la tradition, si sur notre table, on posait à nouveau ces fameux treize desserts de Noël? D’autant que dans la Drôme,  se fabrique l’un des plus célèbres d’entre eux… le nougat.

Le nougat blanc, et son cousin le nougat noir, font en effet partie des treize desserts de Noël. Mais au fait, quels sont-ils, ces treize desserts?

Il y a quatre « incontournables » : 

– Les fruits secs, appelés aussi « les 4 mendiants » en référence aux ordres religieux auxquels ils renvoient : les noix ou les noisettes (symboles des Augustins) ; les figues sèches (symbole des Franciscains) ; les amandes (symbole des Carmes) ; et les raisins secs (symbole des Dominicains).

– La « pompe à huile », gâteau parfumé à la fleur d’oranger, à rompre comme le Christ a rompu le pain, et non à couper, sous peine de se trouver ruiné l’année suivante!

– Le nougat noir et le nougat blanc, qui selon une légende, renverraient à une offrande faite au jeune Jésus par un Maure, dans la suite des Rois Mages.

– Les fruits frais, comme le raisin, le melon de Noël, et plus tard les oranges, les clémentines ou les mandarines, signes de richesse.

La tradition provençale

A cela, s’ajoutent différentes confiseries en fonction des spécialités locales et des coins de Provence. Ainsi très souvent, le calisson, les oreillettes, la pâte de coing, les dates fourrées à la pâte d’amande, les fruits confits ou encore les croquants aux amandes viennent compléter ce grand plateau de délices. 

Derniers détails mais pas des moindres pour respecter jusqu’au bout la tradition : tous ces mets doivent être dressés sur trois nappes blanches de tailles différentes, une grande, une moyenne et une petite. Trois lumières ou trois chandeliers, ainsi que trois soucoupes contenant entre autres du blé semé pour la Saint-Barbe, doivent être également disposées sur les nappes.

Et bien sûr, il faut évidemment goûter chacun des treize desserts, qui resteront trois jours sur la table!

Ingredients

  • Farine de blé : 500 g
  • Sucre en poudre : 90 g
  • Levure de boulanger : 25 g
  • Eau de fleur d’oranger : 2 cl
  • Huile d’olive : 25 cl
  • Orange(s) non traitée(s) : 1 pièce(s)
  • Eau : 25 cl
Nombre de parts :
6
Préparation :
10 minutes
Cuisson :
20 minutes
Temps total :
30 minutes+ 3h de repos

Instructions

  1. Diluer la levure dans l’eau tiède.
  2. Zester l’orange.
  3. Mélanger la farine et le sucre. Rajouter la levure, l’huile d’olive, la fleur d’oranger et le zeste d’orange.
  4. Pétrir jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène et former une boule.
  5. Couvrir d’un linge humide et laisser reposer 2 heures à température ambiante jusqu’à ce que la pâte double de volume.
  6. Étaler ensuite la pâte pour former une galette ronde d’environ 1 centimètres d’épaisseur.
  7. Faire des entailles sur la galette à intervalles réguliers et écarter les fentes pour obtenir une galette ajourée.
  8. laisser reposer nouveau 1heure.
  9. Préchauffez le four à 180° et cuire 20 mn .
  10. Pour terminer votre pompe à huile , badigeonner à nouveau d’huile d’olive à la sortie du four.